Avez-vous déjà songé à vous impliquer d’avantage pour la protection des milieux aquatiques ? Florence est bénévole au sein de l’AAPPMA de Pont-de-Beauvoisin. Agée de 31 ans, elle conjugue vie professionnelle et vie de famille, et réussit pourtant à trouver le temps de défendre sa passion : la pêche.
Un amour pour la pêche avant tout
« Depuis que je suis petite, je suis une mordue de la pêche.
Enfant, je passais le plus clair de mon temps au lac d’Aiguebelette. J’aimais beaucoup m’y baigner, mais ce que j’adorais, c’était y rester de longues heures à pêcher le lavaret et la petite friture. J’y mettais une telle passion que ma mère a fini par m‘inscrire à l’école de pêche d’Aiguebelette. Autant vous dire que ça n’a fait qu’accroître la chose. C’était génial ! J’ai pu sympathiser avec les personnes qui m’entouraient, qui partageaient le même amour de la pêche que moi. D’autant plus que les étés, je travaillais sur le lac en tant que saisonnière pour de la location de barque. J’ai alors commencé à m’investir dans la vie de l’AAPPMA, d’abord doucement, puis totalement : je m’occupais de la pisciculture, accompagnais les jeunes pour la pêche en barque, relevais les frayères, ou encore récupérais des œufs de gardons pour les faire éclore dans le lac.
C’était prenant et passionnant. J’y mettais tellement du cœur que la Fédération m’a remis une médaille de bronze pour me remercier de mon engagement. »
Des rencontres fortes autour d’une passion commune
« Par la suite, ma vie personnelle a fait que j’ai manqué de temps pour me consacrer autant à la pêche et au bénévolat. J’ai donc dû arrêter mon travail au sein de la vie associative.
Mais il faut croire que j’étais destinée à y retourner. En effet, il y a deux ans, j’ai rencontré David Maillard, le président de l’AAPPMA de Pont-de-Beauvoisin. Il s’occupait à ce moment-là de lutter contre une pollution sur un cours d’eau qui me touchait de près. Nous avons bien discuté, et suite à ces échanges, il m’a proposé de rejoindre son AAPPMA, ce que j’ai accepté.
Au début, je n’y connaissais personne mais cela n’a pas duré longtemps. C’est ça la magie du bénévolat : rejoindre une association permet de trouver des personnes qui ont la même passion que nous, les mêmes centres d’intérêt, et du coup le dialogue se fait naturellement. Nous étions tous réunis autour de notre amour pour la pêche. J’y ai fait des rencontres incroyables. Nous avons pu nous apporter beaucoup de choses, notamment en nous transmettant nos connaissances respectives et en échangeant. Et surtout, toutes ces personnes ont un cœur en or. Notamment Jean, notre doyen de 86 ans, qui m’a appris à pêcher à la mouche et que je remercie du fond du cœur. »
Protéger les cours d’eau et leurs écosystèmes afin de faire perdurer notre loisir
« En plus d’être utiles, les actions que nous réalisons au sein de l’AAPPMA sont passionnantes : nettoyages des cours d’eau, relevés de frayères, suivi de l’ombre commun… En ce moment on essaie de récupérer des baux de pêche auprès de propriétaires particuliers pour qu’ils puissent offrir le droit de pêche à l’AAPPMA. Cela signifie qu’il faut relever le numéro de parcelles – ce qui n’est pas très facile, croyez-moi – , aller à la mairie pour savoir qui sont les propriétaires, puis leur envoyer la demande. Certains étés, nous avons aussi réalisé des pêches électriques avec la Fédération, dans le but de pêcher les poissons de certains de nos ruisseaux, très asséchés. Nous sommes ensuite allés les déverser plus bas, dans un endroit disposant d’avantage d’eau, pour leur offrir une chance de survie.
Ce sont nos liens qui font notre force : lorsqu’il y a le moindre problème ou impact touchant à nos cours d’eau ou à la pratique de la pêche, on se mobilise pour trouver des solutions ensemble. »
Etre bénévole, c’est aller plus loin dans sa passion… et passer de bons moments !
« Il n y a rien que je trouve contraignant dans le fait d’être bénévole. Si l’on est vraiment passionné, quoi de plus naturel que de vouloir aller plus loin. L’an dernier par exemple, j’étais enceinte mais je pêchais quand même. Si je pouvais consacrer ma vie à la pêche, je le ferais !
Pour moi, c’est un réel plaisir de participer à améliorer les conditions de pêche, de sauver les poissons en cas de pollution ou de sécheresse… Ça me plait de donner de ma personne, c’est tellement convivial, on se marre et on est une super équipe. J’avoue que c’est un peu physique parfois, mais j’adore me dépenser ! (rires) C’est vrai que s’investir au sein de son AAPPMA prend un peu de temps. Mais chacun peut s’investir à son niveau, toute aide est la bienvenue. Et puis, quelle plus belle récompense que de voir que nos efforts portent leurs fruits ? Par exemple, de voir que nos truites peuvent remonter frayer suite à l’un de nos nettoyages de cours d’eau… C’est magique. »